Il s’agit de promouvoir un vieillissement en bonne santé par la prévention, pour vieillir tout en conservant la capacité de faire ce qu’on apprécie. Ces actions sont donc destinées aux personnes sans aucune dépendance, qui sont prêtes à adapter leur mode de vie pour l’éviter.
Les adaptations du mode vie visent à éliminer les facteurs de risque principaux de maladies comme la consommation d’alcool, le tabac, l’obésité, la sédentarité, etc. Il est donc ainsi possible de conserver voire améliorer sa capacité intrinsèque, une ressource précieuse pour continuer à s’adapter favorablement à son environnement au cours du vieillissement.
Les décisions sont à prendre et à mettre en œuvre le plus tôt possible pour ne pas perdre un capital santé qu’il sera de plus en plus difficile de récupérer avec l’âge.
Dès 60 ans, le programme ICOPE permet de surveiller six fonctions essentielles au vieillissement en bonne santé (audition, vision, nutrition, mobilité, mémoire, psychologie) pour repérer les anomalies devant faire l’objet d’une évaluation approfondie.
L’Organisation Mondiale de la Santé a choisi l’Occitanie comme l’un des quatre sites pilotes dans le monde pour le déploiement d’ICOPE (Integrated Care for Older PEople). Le programme débute par une phase de dépistage d’anomalies (step 1) sur chacun des six domaines de la capacité intrinsèque, soit par les personnes elles-mêmes, soit avec l’aide d’un professionnel de santé. Il s’agit de dépister les anomalies psychologiques, nutritionnelles, visuelles, auditives, cognitives et de mobilité. Si aucune anomalie n’est dépistée, une réévaluation est à envisager six mois plus tard pour assurer le suivi et surveiller de près le bon déroulement du vieillissement. En cas d’alerte sur un ou plusieurs des six domaines, une évaluation plus approfondie est réalisée par un professionnel de santé (step 2) pour rechercher des pathologies sous-jacentes et évaluer les besoins de la personne. Cette étape peut être suivie par l’élaboration d’un plan de soins personnalisé (step 3), dont la mise en pratique est évaluée par les professionnels de santé de proximité (step 4) et peut s’appuyer sur un avis spécialisé. Le programme prévoit également l’implication des collectivités (diffusion d’informations, aménagement de l’espace public, …) et le soutien aux aidants.
Le cabinet participe pleinement au programme ICOPE et peut intervenir à chacune des étapes, dans une action coordonnée au sein de la Maison de Santé Pluriprofessionnelle du Haut-Gévaudan.
Les données recueillies sur autant d’informations de santé, de si nombreuses personnes, et à de multiples périodes de leur vie, constituent une base de données précieuse pour la recherche scientifique, notamment en épidémiologie pour mieux comprendre le vieillissement
Dès 70 ans, le dépistage de la fragilité peut réduire ou retarder ses conséquences, voire assurer sa réversibilité.
La fragilité est un syndrome clinique, c’est-à-dire une combinaison de symptômes, pouvant évoluer vers la dépendance, persister, ou encore être réversible. Elle est plus fréquente avec l’avancée en âge, et chez les femmes. Dépister la fragilité permet de prédire le risque de mortalité, de dépendance, de chutes, d’hospitalisation, et d’entrée en EHPAD dans un délai d’un à trois ans*. Outre la fragilité elle-même, le dépistage met en évidence ses déterminants, qui deviennent par la suite la cible des soins qui seront proposés.
La Haute Autorité de Santé recommande de proposer le dépistage de la fragilité aux « personnes âgées de plus de 70 ans, indemnes de maladie grave, sans dépendance avérée, et à l’initiative d’un soignant soupçonnant une fragilité ». En pratique, le dépistage de la fragilité passe par une évaluation gériatrique standardisée, c’est-à-dire une série de tests et exercices variés explorant l’ensemble des problèmes possibles. Le dépistage peut mettre en évidence des anomalies, qui seront par la suite examinées individuellement par une démarche diagnostique, et pour lesquelles un plan de soins personnalisé sera établi. L’objectif sera alors de sortir de la fragilité en récupérant les fonctions qui étaient altérées.
Le cabinet participe au dépistage de la fragilité en identifiant les personnes qui peuvent en bénéficier, en organisant l’évaluation gériatrique standardisée en lien avec les professionnels formés de la Maison de Santé Pluriprofessionnelle du Haut-Gévaudan, et en élaborant et en mettant en œuvre le plan de soins personnalisé qui peut en découler.